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Lost in improbability
18 novembre 2012

18 mois.

On en revient toujours à la même chose. Plus ou moins inconsciemment. Une fois qu'on a rigolé, qu'on s'est embrassés et qu'on a fait l'amour, on se demande toujours : « Est ce que ça vaut la peine de continuer ? ». La réponse peut émerger rapidement, parfois non. Parfois on se trompe. Souvent on se raconte de belles histoires pour y croire encore un peu plus. Et tout le temps ça s'achève.

 

Une relation c'est un peu comme le fait de manger, après un repas t'as plus faim, tu penses même pas au suivant mais pourtant tu sais qu'il te faudra bien un jour recommencer à manger pour survivre. Certains gourmands se remettent à manger illico, d'autres patientent, les aigreurs d'estomac sont jamais bien facile à oublier. Plus on mange moins on a faim, ça paraitrait logique. Et pourtant il existe des individus qui, après un repas de Noël gargantuesque, vont se jeter sur un petit dej' d'anthologie 6h plus tard. Faut pas me faire croire que t'as déjà faim. T'es juste en train de te remplir mec.

 

Et oui, on en revient toujours à la même chose. Quand ça va pas, j'ouvre un fichier « open office » et je déblatère. Ca faisait un petit moment que j'en avais pas eu besoin. 18 mois précisément. Peut-être que j'aurais du le faire avant ça aurait soulagé une partie de mon esprit. Celle qui est en rogne H24 sur tout. Celle qui se pète encore une phalange. Contre un mur ce coup-ci. Au boulot qui plus est. Ca fait toujours tellement bonne impression quelqu'un qui se contrôle pas un lundi à 9h du mat.

 

Je sais pas trop où je vais. Je sais où je ne devrai pas aller et pourtant j'y vais quand même. A croire que je ne grandirai jamais. Que je n'apprendrai jamais de mes échecs. C'est terriblement frustrant de se voir incapable d'empêcher l'inévitable d'arriver. Ca faisait un moment que je voyais la trajectoire de mon histoire dévier dangereusement dans ce mur que tu m'avais jusque là aider à éviter. Je dois le regretter. Je sais que je m'en mordrai les doigts davantage dans 5 ou 10 ans. Mais que veux-tu, je n'écris que quand je suis « au fond de ma vie ». Je n'aime pas être heureuse. C'est pas fait pour tout le monde le bonheur. C'est beaucoup trop lourd. Moi je me prends régulièrement les pieds dedans. J'ai besoin de me faire mal et par voie de conséquence je fais mal aux autres. Faudrait nous interdire de tomber amoureux à nous les sociopathes de l'amour. Faudrait nous castrer le cerveau. Faudrait nous endormir quand on commence à défaillir. Faudrait pas nous promettre le bonheur. Parce que nous on le rend temporaire.

 

Je comprends ces vieux célibataires dans leur baraque de rupin à Paris. Ils ont juste plus envie de chercher un truc à détruire encore une fois. Ils mettent une barrière entre eux et le reste du monde. Ils sont pas foncièrement mauvais. Ils ont des amis, une famille et un boulot. Ils ont même des activités. Mais pourquoi chercher une corde pour se pendre ? Pourquoi monter sur un pont sans rambarde ? Pourquoi escalader une falaise à mains nues ? Alors ils restent seuls. Au moins ils laissent le bonheur aux gens qui aiment ça, à Guillaume Musso et Marc Levy. Eux, ils lisent Palaniuk et Easton Ellis. Qu'est ce que tu veux qu'ils apportent aux autres sérieusement ?

 

Alors bon, c'est pas l'extase ici. Y a pas beaucoup d'épanouissement personnel, c'est vrai. Mais je suis réglo avec moi même. J'ai évité la destruction complète. La mienne et la tienne. Demain est un autre jour.  

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